JO 2008 - "Vous tous qui restez, soyez dignes de nous", Guy Mocquet
Pendant que la France officielle joue les carpettes en Chine ("Et pour quelques dollars de plus") on est en droit de se rappeler d'une France qui refusa de se coucher. Il a été question de Guy Mocquet récemment, notamment dans les écoles.
Quelques mots pour se rappeler.
Nombre de rues et d'édifices en France portent son nom, pourtant Guy Môquet reste méconnu. Voici, un aperçu de sa trop courte vie ; il fut exécuté le 22 octobre 1941 au camp de Châteaubriant, à l'âge de 17 ans.
Né d'un père cheminot, ainsi que député communiste, Guy Môquet étudie au Lycée Carnot dans le 17e arrondissement de Paris.
Sa vie bascule, le jour où son père est déporté au bagne de Maison-Carrée (Algérie) par la police Française. Il décide d'arrêter ses études et commence sa vie de militant. Engagé dans les jeunesses communistes, il participe aux distributions de tracts anti-nazis sur les marchés et dans les cinémas.
Suite à une lettre de dénonciation, il est arrêté le 13 octobre 1940 à la gare de l'Est. Bien qu'acquitté le 23 janvier 1941,il est transféré de prison en prison, la Santé, Fresnes, Clairvaux. A la mi-mai 1941, il arrive au camp de Châteaubriant, qui comptait près de 4000 prisonniers politiques.
Le 20 octobre 1941 vers 8h, le Feldkommandant Hotz est exécuté par trois jeunes communistes à Nantes. En représailles, Hitler ordonne d'exécuter 50 otages immédiatement, puis 50 autres si les auteurs de l'attentat ne se livrent pas. Le gouvernement de Vichy, par l'intermédiaire de son ministre de l'intérieur, Pierre Pucheu, intervient auprès des autorités Allemandes, et fournit une liste de prisonniers bons à être exécutés, « pour éviter de laisser fusiller 50 bons Français ».
A Nantes, 16 prisonniers ont été choisis, 5 autres au Mont Valérien. A Châteaubriant, 27 prisonniers ont été fusillés le 22 octobre dont le plus jeune était Guy Môquet.
Voici sa dernière lettre à ses parents.