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Les petits pavés
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15 avril 2007

Bashung !

C'était vendredi à la Salle Pleyel rénovée.

D'abord la salle : luxe, calme et volupté. Accueil de classe, son d'une grande pureté, bien assis et de la place pour mes jambes. Dire que Keith Jarrett y jouera (sans nous, nous serons en vacances) en juillet !

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Bashung avait prévenu : ça ne serait pas correct de bastoner Pleyel avec des guitares sur-saturées, donc ce serait quelque chose de plus intime.  En effet. Pour ceux qui ont assisté à La Tournée des Grands Espaces, avec ses déluges de décibels et ses niagaras de guitares agressives (pour les oreilles uniquement), la soirée de vendredi était une redécouverte. Bashung n'est pas qu'un hardeur du rock (on le savait déjà), le meilleur en France depuis que Cantat a traversé le miroir. Il l'a montré en donnant un concert généreux (3 heures), renouvelé tant par le choix des titres (on n'a entendu, ni Gaby, ni Volutes, ni J'passe pour une caravane, ni même Faites monter, dernier "tube" en date mais pas mal de titres oubliés ou inconnus), que par un habillage musical renouvelé.

Pour l'habillage musical, je cite, pour les remercier, tous les musiciens :
Yann Péchin, guitares
Jean-François Assy, violoncelle
Denis Clavaizolle, claviers
Brad Scott, Basse électrique et contrebasse
Arnaud Dieterlen, batterie

Equipe resserrée d'individualités passionnantes qui jouent ensemble depuis plusieurs années et constituent désormais le groupe de Bashung (même si Higelin en a "loué" quelques uns pour ses sets récents).

Donc, pas trop de décibels, même si par moments (Fantaisie militaire, par ex.) les gars en mettent un coup, du genre "Bon, vous vriller les oreilles, on en est capable, mais ce soir, on jouera un ton au-dessous).

Jouer moins fort (fort quand même, tout est relatif), c'était l'occasion de mettre en évidence les richesses harmoniques et rythmiques, les vertiges de l'amour du texte, la sensibilité des interprétations : voix, instruments. Le choix des titres, dos tourné aux tubes et retour à des chansons qui, à l'époque, n'ont pas été entendues, peut-être en raison de ce qui nous passionne aujourd'hui chez Bashung, une ironie discrète, une provocation distante, un humour caché dans la pâte poétique, des harmonies désarticulées tant textuelles que musicales.

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Le plus beau titre de la soirée, à mon sens, (La nuit je mens), sonnait réellement dylanien, avec le feeling de l'harmonica qui surjoue l'émotion et ceux qui me connaissent savent le poids de ce compliment.

Vers la fin du concert, parfois aidé de la voluptueuse Chloé Mons, Bashung rode (roade) vers la country avec, en particulier, Going to Jackson de Johnny Cash. Le noir lui va si bien.

Moins abouti que la parfaite Tournée des grands espaces, un peu foutraque, avec des incursions vers des chanteurs oubliés (Frédéric de Claude Léveillée) ou amis (Les mots roses, en hommage à Christophe), le retour du grand Bashung à Paris a été un événement presque décontracté., presque convivial, mais bon...

Ce mec, qui tient la distance, reste distancié.

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Les textes de Bashung, sur un site non officiel


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Commentaires
M
Tu es victime du syndrôme Abd Al/Mamani. C'est vrai qu'à côté de la générosité bouillante de ces deux-là, Bashung fait un peu coincé du derrière.<br /> Mais je pense que toute sa générosité est passée dans son art. AB dépasse nettement ce qu'on appelle chanson ou rock et s'élève vers des plénitudes lunaires évoquant plutôt Ferré ou Gainsbourg dans ses bons moments.<br /> Et tu sais que Bashung et Abd Al Malik ont un point commun ?<br /> Réponse plus bas<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> .<br /> Ils sont tous les deux alsaciens.
J
vraiment, vraiment bien. Dommage qu'il soit si froid. Je ne lui en veux pas, je comprends les gens coincés. Mais que ça ferait chaud au coeur un sourire, un regard....
Les petits pavés
  • Le cinéma c'est comme la vie, mais c'est la vie 25 fois par seconde. On ne peut pas lutter contre le cinéma. Ça va trop vite, trop loin, même si le film est lent, il court, toi tu ne peux que rester assis et regarder.
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