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Les petits pavés
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18 mars 2008

Grève de la faim au centre de rétention de Vincennes

Ce texte m'a été adressé par mail. Il était sur le site Terra dont j'ai fait la connaissance à cette occasion. Bourré d'infos d'allure très pertinente, ce site se présente comme suit. Je l'ajoute bien sûr à mes liens.

"Créé en mai 2003, le réseau scientifique TERRA (Travaux, Etudes, Recherches sur les Réfugiés et l’Asile) s’est constitué au cours de Rencontres publiques organisées à l’Université Panthéon-Sorbonne ( Paris 1) et à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (Science Po, CERI).

Le réseau T.E.R.R.A. a pour finalité de stimuler la production des connaissances en sciences sociales sur un domaine délaissé à plus d’un titre et saturé dans l’espace public par les idéologies et les croyances : celui des migrations forcées, de l’accès aux territoires refuges, des caractéristiques, situations et conditions de vie des exilés, du droit et des politiques publiques de l’asile, des mobilisations sociales relatives aux exilés et à l’asile."

"Le Comité de soutien de Mr. BENALOUACH
Notre ami en grève de la faim depuis 4 jours au centre de rétention !

Après l'échec de la demande d'annulation de reconduite à la frontière lors du jugement au Tribunal Administratif, notre ami a décidé de se mettre en grève de la faim. Voilà donc 4 jours qu'il refuse de s'alimenter : « Je n'ai plus rien à perdre, nous dit-il, si j'y passe, je serai un symbole de cette injustice, et peut être que les autres seront enfin entendus ».

Nous comprenons sa  volonté de faire entendre sa détresse mais nous sommes particulièrement inquiets de la tournure que prend cette rétention périlleuse. Ils sont deux à Vincennes à avoir opté pour une grève de la faim : un autre algérien de 57 ans, en France depuis 11 ans, refuse de manger depuis maintenant 10 jours. Il passe au 35 bis cet après-midi et espère que le jugement lui sera favorable… Mais l'espoir en ces lieux semble bien mince. Aux yeux de la justice, les preuves ne sont que peu considérées ou sont à double tranchant :

un sans papier déclare aux impôts ses rémunérations de l'année : il est en tord parce qu'il n'a pas le droit de travailler,
- il fait valoir ses droits de travailleur aux Prud'hommes : ce n'est pas considéré comme un argument de fond,
- sa femme est enceinte ou ses enfants sont scolarisés : une naissance ne fait aucun droit pour l'enfant, encore moins pour ses parents,
- il vit avec une compagne française qui l'atteste par écrit : le procureur souligne que ce témoignage ne prouve aucunement le concubinage,
- etc.
la liste pourrait ne jamais s'arrêter, à chaque cas particulier, son lot de démêlés et d'impossibilité de gagner la bataille.

À l'intérieur des centres de rétention de Vincennes ou d'ailleurs, les quelques milliers de sans papiers en attente, subissent des pressions psychologiques lourdes qui peuvent aller jusqu'à des automutilations. Les régulières grèves de la faim montrent à quel point ce vécu injustifié est impossible à vivre.

Louis Mermaz, député en 2001, avait enquêté sur ces lieux de rétention d'information : « L'horreur de la République, voilà ce que sont les zones d'attente et les centres de rétention : des geôles encore trop souvent à l'abri des regards, où sont parqués les étrangers sans papiers, qui n'ont commis aucun crime, sinon d'être nés là où la guerre et la misère poussent des populations entières à chercher ailleurs l'espoir d'une vie meilleure. » (Les geôles de la République, édition Stock).

Faut-il rester silencieux et accepter sans mots dire ?

Nous interpellons les associations, les médias, les partis politiques, les élus, et tous citoyens à se pencher sur ces problèmes qui nous semblent encore trop méconnus. Nous demandons à tous ceux qui souhaitent protester, qu'ils se rendent au centre de rétention de Vincennes pour visiter Mr Benalouach (RER A, descendre à Joinville-le-Pont).
Nous espérons que le prochain jugement de notre ami au 35 bis, dimanche 23 mars, fera salle comble et que des soutiens extérieurs appuieront, par leur présence, notre demande de libération de Mr. Benalouach.

Autres informations, en vrac :

Notre ami nous fait part constamment de son désarroi : « On est retenu dans un trou, d'un côté il y a les policiers, de l'autre, il y a une trentaine de chiens qui nous surveillent et qui hurlent, même la nuit. Moi je dors de ce côté, autant dire que je ne dors pas… », « On est enfermé entre quatre murs, c'est une punition : « Vous n'avez plus de visa valide, et bien vous allez voir, on va vous le faire payer ! ». Mais ils nous gardent pour rien, c'est du gâchis : en attendant l'expulsion ou la relâche, ils nous font du mal, juste parce qu'on a pas de papier. ». Il poursuit en expliquant que les repas contiennent presque systématiquement des produits à la limite d'être périmés. Les policiers les menottent pour les emmener devant la justice et ne les touchent qu'avec des gants, à croire que ce sont des hommes dangereux porteurs d'épidémie endémique.

Toutes les informations qui nous parviennent nous sidèrent. Hier une policière a déclaré à Mr Benalouach : « Il faut que vos amis arrêtent de ramener des vêtements. Il y en a trop, il va y avoir une taxe dans l'avion. Sinon il faut trouver du liquide pour payer. C'est la police des frontières qui va s'en occuper, au pire ça ira directement à la poubelle ! ». Parce qu'en plus d'être expulsé de force, il faut savoir partir léger. Mais une valise et un sac pour huit ans de présence, est-ce vraiment trop ? "

Adresse de Terra : http://terra.rezo.net/


Appel du réseau TERRA :
Identité nationale et immigration :
inversons la problématique !

Appel du réseau TERRA  à ouvrir un chantier national de recherche, débat et réflexion sur les orgines des  nationalismes, xénophobies et discriminations et les causes de leurs exacerbations périodiques dans l’histoire de l’humanité.

Pour signer l’Appel  : http://terra.rezo.net/article602.html

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  • Le cinéma c'est comme la vie, mais c'est la vie 25 fois par seconde. On ne peut pas lutter contre le cinéma. Ça va trop vite, trop loin, même si le film est lent, il court, toi tu ne peux que rester assis et regarder.
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