Rétention, encore et encore (Moktar).
Juste un petit truc comme ça, pour éviter de s'assoupir. Le pire ennemi des chasseurs d'enfants et d'étrangers est la parole libre.
Je dédie particulièrement ce post à l'auteur anonyme (mais abonné à wanadoo et dont l'adresse IP commence par 83. etc) ayant signé "citoyens" un commentaire haineux laissé sur ce blog aujourd'hui à 9h38.
Communiqué RESF.
"Il faut libérer rapidement Moktar Belkacem du centre de rétention du Mesnil Amelot ; fragile psychologiquement, il a tenté de mettre fin à ses jours.
Moktar est en centre de rétention du Mesnil Amelot et risque l'expulsion vers l'Algérie malgré une tentative de suicide le 24 janvier. Par ce geste, Moktar montre une immense détresse. Il a 45 ans. En France depuis 1990 (avec des preuves continues depuis 1997), il a quitté l'Algérie pour fuir des menaces intégristes (un de ses frères a été assassiné en 97).
Moktar est le père d'un enfant de 5 ans né en France. Il habite à Paris dans le 18ème. Ses quatre sœurs vivent en France et sont de nationalité française. Sa demande de régularisation en 1997 a été refusée et les recours n'ont pas abouti depuis. Moktar souffre de problèmes de santé et est très fragile. Sa tentative de suicide a été considérée par l'administration comme une simulation. Un passage à l'acte n'est jamais une simulation. Balayer d'un revers de main une telle évidence, c'est de la part de l'administration faire preuve d'un cynisme absolu. Moktar n'est pas le premier en centre ou local de rétention à tenter de mettre fin à ses jours ! L'expulsion et le placement en rétention sont des situations violentes et anxiogènes pour les personnes qui les subissent. Les autorités doivent en prendre conscience avant que ne se multiplient les risques de passage à l'acte.
L'ordonnance du TGI de Meaux du 26 janvier a prononcé son maintien en rétention pour 15 jours et demande un suivi psychologique. Ce suivi ne peut être mis en place ni dans un centre de rétention, ni par une expulsion.
Aussi, comme tant d'autres, Moktar doit pouvoir sortir rapidement du Centre de rétention et la préfecture doit réexaminer sa situation. Pour sa régularisation, Moktar peut bénéficier de l'article 6 de l'accord franco-algérien qui permet de régulariser toute personne en France depuis au moins 10 ans. Il a des preuves depuis 1997."