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Les petits pavés
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13 janvier 2008

Julien Clerc : chanteur utile

Pourquoi Julien Clerc, pourront se demander les habitués de ce blog, s'il y en a encore ? Ma réponseJC_vieilles_charrues, c'est que ce mec est un mec bien et ça me suffit pour dire deux mots de lui et le faire entendre.

amb5Après une carrière très honorable sur le plan artistique et citoyen, Julien Clerc a été élevé au rang d’Ambassadeur de bonne volonté du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en octobre 2003, lors d’une cérémonie à Paris en présence du Ministre des Affaires étrangères d’alors. Ici, on aime bien Julien Clerc, même si ça reste énervant de le voir toujours aussi beau, jeune et séducteur, malgré son âge, alors que moi, suis plus jeune... Bon, passons.

Sans renier son métier d'artiste de variété (et, tout de même, de musicien) il n'a pas hésité à mettre sa notoriété au service de valeurs partagées ici. Le chanteur qui se voulait "utile" ("A quoi sert une chanson / Si elle est désarmée ?", / Me disaient des chiliens, / Bras ouverts, poings serrés.") a chanté le Front Populaire ("Ça commence comme un rêve d'enfant / On croit que c'est dimanche / Et que c'est le printemps"), la douleur d'avoir 15 ans dans une ville de province ("Avoir quinze ans / Et des fils barbelés / Entre tes rêves / Et ta réalité"), Black-out des grandes villes solitaires, des textes de Ferré, de Brel, de Gainsbourg. Plutôt un beau parcours pour un beau gosse qui aurait pu se contenter de son rôle de premier de la classe affaire.

Alors, un petit hommage en deux textes qu'il a mis en musique et chantés. Le premier, d'Etienne Roda-Gil, illustrait le post du 8 janvier, "A une France qui se lève tôt", mais pourquoi pas un bis. "Réfugiés" donc, en texte et en chanson. La seconde est plus ancienne et on pourrait même penser qu'en la mettant en avant aujourd'hui, je reviens sur un combat gagné, en France, par l'esprit de civillisation, donc un combat d'hier. Mais le combat contre la peine de mort, gagné ici, nécessitera bien des mobilisations pour écraser ce fléau. La chanson s'appelle "L'assassin assassiné" et la musique de Julien Clerc (et son interprétation qui tranche avec sa sérénité habituelle) mettent en valeur un beau texte de Jean-Loup Dabadie.

Réfugié
Etienne Roda-Gil, Julien Clerc

Réfugié, tu as tous les droits
Marcher à quatre pattes
Ou au pas de l’oie
Réfugié tu n’as plus de loi
Plus de terre ou de combat

Avoir des droits avoir un toitpict_20061004PHT11327
Essayons un jour l’amour
Le jour où chez nous tu seras chez toi
Réfugié réfugié
Nous sommes tous tous tous
Des réfugiés

Bien sûr on peut oublier
Renoncer même au passé
Et abolir la mémoire
Comme on ferme un livre d’histoire

Avoir des droits avoir un toit
Essayons un jour l’amour
Le jour où chez nous tu seras chez toi
Réfugié réfugié
Nous sommes tous tous tous
Des réfugiés

Hiver printemps automne été
Nous sommes tous des réfugiés
Sur cette terre qui est notre terre
Qu’il faudra bien un jour partager

Avoir des droits avoir un toit
Essayons un jour l’amour
Le jour où chez nous tu seras chez toi
Réfugié réfugié
Nous sommes tous tous tous
Des réfugiés

Nous sommes tous tous tous
Des réfugiés

boomp3.com

L'assassin assassiné
Jean-Loup Dabadie, Julien Clerc

C'était un jour à la maison
Je voulais faire une chanson
D'amour peut-être
À côté de la fenêtre
Quelqu'un que j'aime et qui m'aimait
Lisait un livre de Giono
Et moi penché sur mon piano
Comme sur un établi magique
J'essayais d'ajuster les mots
À ma musique...

Le matin même, à la Santémontage2ij0
Un homme... un homme avait été
Exécuté...
Et nous étions si tranquilles
Là, au coeur battant de la ville
C'était une fin d'après-midi
À l'heure où les ombres fidèles
Sortant peu à peu de chez elles
Composent doucement la nuit
Comme aujourd'hui...

Ils sont venus à pas de loup
Ils lui ont dit d'un ton doux
C'est le jour... C'est l'heure
Ils les a regardés sans couleur
Il était à moitié nu
Voulez-vous écrire une lettre
Il a dit oui... il n'a pas pu
Il a pris une cigarette...

Sur mon travail tombait le soir
Mais les mots restaient dans le noir
Qu'on me pardonne
Mais on ne peut certains jours
Écrire des chansons d'amour
Alors j'ai fermé mon piano
Paroles et musique de personne
Et j'ai pensé à ce salaud
Au sang lavé sur le pavé
Par ses bourreaux
Je ne suis président de rien
Moi je ne suis qu'un musicien
Je le sais bien...
Et je ne prends pas de pose
Pour dire seulement cette chose
Messieurs les assassins commencent
Oui, mais la Société recommence
Le sang d'un condamné à mort
C'est du sang d'homme, c'en est encore
C'en est encore...

Chacun son tour, ça n'est pas drôle
On lui donne deux trois paroles
Et un peu... d'alcool...
On lui parle, on l'attache, on le cache
Dans la cour un grand dais noir
Protège sa mort des regards
Et puis ensuite... ça va très vite
Le temps que l'on vous décapite

Si je demande qu'on me permette
À la place d'une chanson
D'amour peut-être
De vous chanter un silence
C'est que ce souvenir me hante
Lorsque le couteau est tombé
Le crime a changé de côté
Ci-gît ce soir dans ma mémoire
Un assassin assassiné
Assassiné...
Assassiné...

boomp3.com


Un petit bonus qui montre que julien  Clerc na pas préquenté que Carla B., mais même des artistes de talent.


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Commentaires
J
Merci Michel, pour ce bel hommage à JC.<br /> Je suis heureuse de constater que nous continuons de marcher côte à côte.<br /> Jo
Les petits pavés
  • Le cinéma c'est comme la vie, mais c'est la vie 25 fois par seconde. On ne peut pas lutter contre le cinéma. Ça va trop vite, trop loin, même si le film est lent, il court, toi tu ne peux que rester assis et regarder.
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