La Loi du Seigneur, cinéma
Je suis en train de regarder, à nouveau La Loi du Seigneur, sorte de western qui n'en est pas vraiment un, de William Wyler avec Gary Cooper, Dorothy Mc Guire et Anthony Perkins (1956). Et une musique dégoulinante de bons sentiments.
Ce film commence comme une comédie gaie, dans un monde de quakers (opposés à toute violence), très rural et, comme dans une Petite maison dans la prairie talentueuse, les villageois débordent d'amour. Le petit garçon se fait poursuivre par une oie, le personnage joué par Gary Cooper commet le pêché de vouloir arriver au Temple avant son concurrent, et pousse son cheval et va jusqu'à échanger son cheval peu sportif contre un gagneur pour flatter sa vanité. Quand il achète un orgue, sa jolie femme s'installe dans la grange, car la musique est interdite.
Et puis le drame, violent, absolu, où le quaker va mettre en balance sa foi et l'amour qu'il porte à son fils.
Grand, grand film populaire et respectueux du public.
Je quitte ce blog pour voir la fin.
Comment la violence appelle et justifie la violence la plus meurtrière, c'est sur le visage d'Anthony Perkins (bouleversant) qu'on le ressent.
Le poids humain d'une balle tirée...
Quand, au final, le personnage de Gary Cooper, non-violent céleste, décroche son fusil, on sait que le droit est en bonne voie.
La Loi du Seigneur, mise en scène intime de la Guerre de sécession, est un film d'une absolue beauté, qu'on avait vu, d'ailleurs chez mes parents, un après midi, en allant rechercher Céline.