Henri S...
En avalant mon steak haché du dimanche j'écoute une émission de Laurent Lavige, une rediff d'un machin de novembre avec Henri Salvador. J'ai dit dans mon dernier "à propos" que je serai plus moi sur ce site, moins distant. Là, j'entends Boris Vian qui explique la chanson la plus stupide qu'il a écrit, "Poireaux Pommes de terre". C'est vrai que c'est très con. Mais c'est Boris Vian et entendre sa voix est forcément magique. En plus, j'ai toujours pensé qu'on avait un droit super-constitutionnel à la connerie.
En écoutant Salvador, à la fois sale con de droite et poète guitariste, raconter qu'à Pleyel, quand Armstrong est arrivé sur la scène, il n'a pas pu s'empêcher de pleurer, je me dis que je ne suis pas le seul. Il pleurait convulsivement, parce que c'était Louis et je comprends absolument. Il faut être con ou ne comprendre rien à rien (ce qui serait la même chose) pour ne pas rassembler toute son énergie émotive et pleurer en voyant arriver sur la scène, "en vrai" ce qui nous a tellement aidé à survivre : Louis, Ella, Miles, Gréco...
La dernière chanson par Salvador, démarrée juste avec un piano, en public, avec cette voix qui sait, "Avec le temps", alors je vais pleurer un peu en écoutant. L'orchestre par la suite s"amplifie. C'est pas mal, non ?
Voici :