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Les petits pavés
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19 novembre 2011

Ma vie parisienne, épisode 1

1. Dédicace.

Il y a quelques semaines, un copain très cher m'expliquait pourquoi il visitait moins ce blog, une des raisons principales étant que j'y consacre beaucoup d'espace (et de temps lorsque je publie, ce qui n'était plus arrivé depuis un bon mois et demi) à des événements plus ou moins culturels qui ont peu de chance de s'évader du ghetto parisien. En cela, consigné en province, il se sentait peu concerné par les sujets abordés ici, auxquels il reste objectivement extérieur, et avait donc moins l'envie de me visiter. Je Patti Smithcomprends parfaitement ce point de vue, je le respecte et, s'agissant par exemple de la distribution des films (question qui m'intéresse au plus haut point), il n'est pas faux de penser que certaines des productions à petit ou moyen budget qui m'ont passionné ces derniers temps, sont ou seront peu vus au-delà des cinquième ou troisième arrondissements de la ville de toutes mes émotions. C'est le cas de Hors Satan qui m'a ébloui et de Bonsaï qui m'a mieux remis les idées en place qu'un ostéopate. Oui, Paris est non seulement la capitale administrative de notre beau pays, elle en est aussi le coeur, le poumon et la colonne vertébrale. C'est pourquoi j'y passe mes journées à travailler et mes soirées à écouter la circulation de mes vaisseaux, les pulsations de mon sang, la chanson rauque de mon souffle s'égayer et reprendre vie (après une journée de bureau, c'est bien le moins) au son, au rythme, au mouvement, à l'odeur de la vie parisienne. Je vis à Paris, je ne veux vivre, respirer, rire et pleurer nulle part ailleurs, car c'est ici que les choses se passent, les plus intrigantes, les plus émoustillantes, émouvantes, un poing levé ici, une jambe gainée de lycra devant l'autre là-bas et partout l'air le plus pur et le plus sain qui flatte nos poumons de bébé, dans les rues, dans les bars, dans le métro, dans les salles de cinéma. Je sais, il passe des films partout, on assiste partout à des concerts, à des expos, Lille, Lyon, même Bayreuth ont leur Opéra et on peut déguster un cupcake fruits rouges-orties-sourire pour la photo à Amiens.

J'ai envie depuis quelques jours de parler de ma vie parisienne, de mes sorties et d'en quoi cela pourrait peut-être intéresser, voire juste concerner mon ami installé en province (volontairement d'ailleurs) à qui je dédie cette suite (deux ou trois ?) de billets consacrée à ma Vie Parisienne.
Pour bande-son, je n'ai pas choisi le  très parisien Offenbach, mais Joe Cocker. Normalement, JC ne fait pas partie de ma playlist comme ils disent, mais celles et ceux qui auront vu un certain film un peu marseillais sorti cette semaine, réchappé de Cannes sans la moindre distinction et qui me semble aussi sentimentalement et humainement dense que La guerre est déclarée comprendront que réécouter cette scie remplit mon bocal à poissons rouge d'émotion (rouge d'émotion ?).

Je n'écris pas ce billet en entier ce vendredi soir, faute de temps, mais je prends date. Il sera question de l'Opéra et comment jouir des splendeurs de l'Opéra à distance. Il sera question de Festivals de rock, celui, décevant, des inrocks, à Paris et celui, exaltant, de Picardie. Il sera question, je l'espère, de films vus et aimés et de mon émotion considérable à considérer des préretraités marseillais se reconstruire par amour, malgré qu'il n'est pas facile de perdre tous les combats (allez voir Les neiges du Kilimandjaro, ça fait tellement plaisir là où on en a besoin). Et puis d'autres choses, des Kills, d'Anna Calvi à nouveau, l'héritière de Piaf et Patti Smith qui a tout sauf une tête de troll comme je l'ai lu. Parenthèse : pourquoi certains se croient-ils obligés de taper sur ce qui nous est proposé de meilleur ? Il sera question d'Amiens, de bière, de taxi, d'une aventure moderne, de choses assez ordinaires. De Patti Smith aussi, qui sera à Paris lundi soir. Et peut-être d'une romance durable qui a choisi Paris pour décor et pour allié, comme dans Midnight in Paris de Woody Allen.

A la semaine prochaine dans cette même salle.

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Commentaires
M
Emma, pour te paraphraser en peu de mots, ta présence ici est d'autant plus précieuse qu'elle se fait rare, donc j'apprécie à leur juste crédit tes encouragements à poursuivre l'étalage turpide de mes délectations bourgeoises dans la ville aux mille tentations, aux dix mille aubaines de jouissance privée ou ostensible, aux 100 000 chemins à parcourir en tous sens avant rassasiement de la soif et de la fin de nouveauté.<br /> Je plaisante, bien sûr, tout cela mérite d'être relativisé et je t'invite, pendant les décennies qui nous restent, à t'aventurer avec moi au-delà des frontières de la ville la plus belle du monde, dans les sentiers de la création qui parcourent les régions de France, les belles villes d'Europe, de Dublin à Berlin et jusqu'à Reykjavik, puis à chercher encore plus loin les sources vives de la confrontation aux autres et, finalement, de l'acceptation de ce qui n'est pas Nous.<br /> C'est vrai que Paris est une fête, mais Versailles le fut et on sait que la fin du film est parfois amère, voire tranchante. Apprécions sans modération les extases capitales, puis partons au-delà des portes, sur d'autres routes, chercher d'autres matins aimables, d'autres nuits souriant de toutes leurs dents du bonheur.<br /> Au plaisir de te lire, ici, là-bas, où tu voudras.
E
Comment résister à cette déclaration d'amour parisienne, passionnée et sincère ?<br /> Ton absence ici a été suffisamment longue pour être déplorée mais ce post qui en appelle d'autres (d'ailleurs, j'ai pu constater ce matin que tu avais tenu ta promesse) me semble le meilleur justificatif. Tu échappes de peu aux heures de colle Kid Valois mais j'te garde à l'oeil.<br /> <br /> Belle déclaration sentimentale donc mais aussi excitant carnet de bal avec toutes ces sorties que tu évoques ici pour y revenir ailleurs. Tu sembles profiter de la vie et de la ville comme elles le méritent et j'en suis ravie.<br /> Il est vrai que la vie parisienne est des plus stimulantes, quoi qu'on en dise. Il m'est arrivé, comme à toi, comme à d'autres, de jouir de découvertes et d'heures joyeuses dans d'autres villes que la nôtre (admirer une oeuvre de Brueghel chaudement gardée par le Palais des Beaux-Arts valait bien un petit détour par Lille) mais je serais bien incapable de m'épanouir ailleurs. Paris nous offre mille occasions de rêver, de rire et de pleurer, ne cesse de nous émerveiller sans jamais nous lasser mais sans pour autant nous empêcher de nous créer notre propre nid, notre routine et habitudes, au sein de son grand coeur.<br /> Il faut peut-être y avoir des racines bien solides pour s'y sentir bien, et si la génétique s'en mêle alors...<br /> <br /> Tu nous parles aujourd'hui de Diane Arbus, il me tarde de tout savoir de ta rencontre avec Patti Smith ; "Just Kids" étant en ce moment mon livre de chevet, chaque soir j'écoute (parce qu'on me fait la lecture, comme aux enfants sages) et découvre ses aventures qui me transportent loin de Paris.<br /> <br /> La littérature. Voilà le plus agréable moyen de vivre d'autres vies dans d'autres villes. Et ce n'est pas Gil Pender qui me contredira.<br /> <br /> Il ne me reste plus qu'à te souhaiter un excellent week-end aussi reposant que divertissant dans ce Paris que tu aimes tant et qui te le rend bien, je crois.
M
Je vois que ton œil ouvert à 1,4 focalise sur un objectif critique. Tu as bien raison. Dans cette première partie (dédicacée, tu vois à qui) je n'ai sans doute pas fait le point de manière assez précise (j'ouvre à 2,8 et, étant sur place, je suis trop ébloui par mon sujet, il me faut un pare-soleil) sur le second degré. Oui, j'aime Paris et je me sens privilégié d'y résider, malgré le tracassin quotidien à l'œuvre pour y pourrir la vie. Mais je suis bien d'accord pour dire qu'il faut renverser les tendances centralisatrices, notamment en matière d'activités culturelles et de loisirs. Mais que font les régions ? Beaucoup, je sais, mais pas assez.<br /> Il y a quelques jours, nous avons décidé de privilégier les concerts en province, en cas de tournées. 1, prix des places divisé par deux ou trois. 2, la possibilité de découvrir ou retrouver une ville sympa, se plonger dans ses habitudes, son histoire, son environnement etc. Au fait, quel est le programme des concerts à Limoges ? Je découvrirais bien le Zénith et plus encore des petites salles de quartier.<br /> J'ai rectifié l'adresse de ton site qui est toujours aussi riche, ce qui ne m'étonne pas vraiment.<br /> A bientôt Philippe, je t'embrasse.
M
Cher Claude, content de te retrouver ici. Mon absence n'a d'autre raison qu'un gros manque de temps compliqué par une certaine inadéquatude (ça se dit ?) entre mes moments libres et mes envies d'écrire. Donc, j'ai beaucoup de trucs en stock, mais qui y restent et, à mon sens, y resteront. Je ne souhaite pas plus que ça coller à l'actualité et évoquer un événement 6 mois après ne me ferait pas peur, toutefois je colle à mes envies et celles-ci s'émoussent avec le temps. Donc tout va bien.<br /> Merci pour tes critiques, toujours les bienvenues, mais je souhaite quand même une petite mise au point. Quand j'écris que c'est à Paris que les choses se passent, je ne respecte qu'en partie le premier degré. Bien sûr, tout un monde bat et respire loin de la capitale ; de plus il existe une circulation Paris Province(s) ; j'espère que la suite de mon billet en portera témoignage. Mais "Paris et le désert français", ce best seller de JF Gravier, date (je viens de vérifier) de 1947, quand même , et dire 65 ans après que Paris trône (encore) en position centrale dans la vie culturelle de ce pays n'est pas totalement faux. Ceci étant, j'évoquais surtout en cela ma vie personnelle, qui a choisi Paris comme cadre et camarade de jeu. Mais tu auras vu dans mes propos un peu d'ironie, j'en suis sûr.<br /> Dans la semaine, j'essaierai de publier une suite ou deux à cette préface et j'espère te retrouver à cette occasion.<br /> Merci pour le lien vers Kemper qui mérite d'être visité.<br /> Fraternellement, à bientôt.
P
tiens, au fait , mon site a changé d'adresse :<br /> http://www.photos.philippe-jubeau.fr/
Les petits pavés
  • Le cinéma c'est comme la vie, mais c'est la vie 25 fois par seconde. On ne peut pas lutter contre le cinéma. Ça va trop vite, trop loin, même si le film est lent, il court, toi tu ne peux que rester assis et regarder.
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