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Les petits pavés
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18 décembre 2010

Bye bye Blake Edwards, Hello Nostalghia, Audrey, Mancini, Kessel

Dix-huitième étape, déjà, dans ce Calendrier de l'Avent qui prendra fin dans une semaine. Publier un article par jour ressemblait à une gageure et plus d'une fois j'ai dû me lancer sans préméditation dans une spéculation totalement improvisée, pour boucler (publication le lendemain à 7h00, c'est une règle non écrite que je me suis imposée et qui est, pour l'instant, respectée). Un billet pouvait partir d'un mot, d'une phrase entendue dans une conversation, d'une "chose vue". Le principal étant d'associer à une image (ce fut la plupart du temps des photographies) des éléments de texte et musicaux, des illustrations évitant (pas toujours, je le reconnais) le surlignage redondant. Au dix-huitième jour, toujours ce sentiment de vide au moment d'ouvrir la page "Nouveau message" de Canalblog, mais il se passe toujours quelque chose qui me permet d'avancer. Et de boucler le lendemain à 7h00.

Par exemple, la mort de Blake Edwards. Elle ne m'a pas réellement inondé de larmes. Il est vrai qu'il donnait plutôt dans la comédie. Vous, je sais pas, mais moi, ces histoires d'Inspecteur Clousot, cette musique, pourtant du génial Henry Mancini, avec son côté mystère en toc me fait bailler. Et je ne trouve pas Peter Sellers particulièrement sympathique, même s'il n'a pas tout à fait réussi à gâcher la très moyenne Party (alors qu'il est pour beaucoup dans le fait que je n'arrive pas vraiment à rattacher Dr Folamour à la carrière brillantissime de Kubrick. Son personnage de Professeur Zinzin atomique me rappelle trop un Papa Schultz au petit pied.)

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Pourtant, Blake Edwards a réalisé un film dont je ne sais s'il est un chef d'œuvre, mais qui me remplit d'aise, de vague à l'âme et me laisse toujours un petit sourire rêveur au coin des lèvres. Peter Sellers avait eu le bon goût de ne pas être libre. Et malgré le fade George Peppard, là où un Cary Grant, voire un James Stewart auraient fait merveille (mais il aurait fallu tourner le film en 1951, pas en 1961), Breakfast at Tiffany's est un merveilleux remède contre the Mean Reds dont souffre Holly Golightly.

A mon sens, la parfaite réussite de ce film tient en la rencontre miraculeuse entre un personnage et une actrice. Holly, cette jeune femme qui "avance avec légèreté" dans la vie, jeune personne complexe, contradictoire, parfois agaçante mais ô combien attachante, imaginée par Truman Capote, prend vie sous les traits d'Audrey Hepburn  comme rarement un personnage de roman s'est incarnée à l'écran (Scarlett de Gone with the wind, peut-être ?). L'actrice semble être descendue du ciel pour être Holly Golightly et maintenant qu'elle retrouve son réalisateur, elle doit lui dire combien cette collaboration fut un bonheur.

Un autre élément rend ce film attachant, c'est la musique, à nouveau signée Henry Mancini, un sirop sentimental et nostalgique, suffisamment bien écrit pour bien passer le noeud dans la gorge qui se forme au fil des malheurs et des bonheurs de la belle Holly. Ça s'appelle Moon River et j'en ai écouté (partiellement souvent) au moins 30 versions, médiocres pour la plupart, ce vendredi après-midi au bureau, avant la neige, avant de vous proposer celle-ci, interprétée par Barney Kessel. Ce guitariste hors pair a joué avec les plus grands (Charlie Parker, Lester Young, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan entre autres) et fut longtemps associé au trio de l'immense Oscar Peterson. Il jouait même la (vraie) guitare dans le seul album pop qui ait pu être comparé au Sergent Pepper's des Beatles : le Pet Sounds des Beach Boys, qui m'accompagne depuis... 

Merci à Blake Edwards de m'avoir fourni le thème de ce post.

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Commentaires
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  • Le cinéma c'est comme la vie, mais c'est la vie 25 fois par seconde. On ne peut pas lutter contre le cinéma. Ça va trop vite, trop loin, même si le film est lent, il court, toi tu ne peux que rester assis et regarder.
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