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Les petits pavés
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30 novembre 2010

Les films préférés des lecteurs de Télérama : l'arnaque ?

J'ai choisi mes 10 films de l'année sur le site de Télérama, comme presque tous les ans. Un constat : la proposition est riche en 2010 a été, à nouveau, une bonne année pour les cinéphiles. Seulement, il y a comme un hic...

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19200883Le film qui, pour moi, aurait la palme de la sympathie intello-gentille et du culot est, sans conteste, La reine des pommes de Valérie Donzelli, sorti le 24 février 2010. Depuis février, donc, je ne cesse de parler du film, j'assomme mon entourage par ma dévotion tout sauf muette pour Donzelli, qui est belle, qui est sympa, qui est l'avenir du genre fantaisiste grave dans le cinéma français (ses deux courts, dont un est visible ici in extenso, le confirment), je la poursuis de festivals en avant-premières de mes assiduités cinéphages....
Quant au film le plus singulier de l'année, celui qu'on n'attendra jamais19431072 sur France 2 à 20H40, dont l'analyse suscite des hypothèses prêtant à controverses (les échanges, ici, avec le réalisateur me font encore sourire), c'est sans aucun doute Crime de Vincent Ostria, très vaguement inspiré de Crime et châtiment, film à l'onirisme troublant. Il est sorti le 9 juin 2010.
Ces deux films sont absents de la liste comportant 154 items proposée par Télérama. Oubli ? Fâcheux, très fâcheux même, Car il revient au genre de presse incarné par Télérama de défendre le cinéma de création et, n'y voyez aucun chauvinisme, mais de le défendre d'autant plus quand il est français. Le seul point commun entre ces deux films que tout sépare (et non "oppose") est bien d'être deux premiers longs indépendants, réalisés avec un budget dérisoire et une bande de copains, mais deux films qui interpellent la production française dominante, selon deux schémas et au nom de deux projets artistiques très différents. Le pauvre Jean-Louis Bory, pour qui le métier de critique était avant tout celui du découvreur, du passeur, serait bien triste.
Si vous votez, faites comme moi, choisissez les films que vous n'avez pas vus. Vous aurez peut-être l'occasion de vous rattraper lorsqu'ils seront sélectionnés pour le Festival Cinéma Télérama où passeront les films les plus cités.

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Commentaires
M
Je suis heureux de vous retrouver, Vincent. Votre blog est bien, il me fait penser à une sorte de twitter individuel. Et vos critiques croisées de Belle épine (moi aussi j'y allais, j'y ai vu La piscine quand c'est sorti) et du Breitman me réjouissent, pour des raisons opposées. Zabou me provoque des boutons, mais Belle épine, qui m'a gentiment gonflé pendant la séance, a fait son chemin depuis entre mon ventre et ma tête. Pour finir, apprendre que le punk est le fils caché du beach-rock et les Ramones porteurs de l'ADN des Beach Boys me réjouit sincèrement.<br /> Deux questions.<br /> 1. Votre film, Crime, continue-t'il sa carrière internationale (il vaut mieux rire que pleurer du sort fait en France à la création indépendante).<br /> 2. La prochaine fois on se tutoie ?<br /> du sort fait au cinéma de création dans ce pays) ?
V
Merci pour votre fidélité !<br /> Je vous signale à tout hasard mon nouveau blog (depuis septembre 2010) : http://regarddesmannequins.blogspot.com<br /> A bientôt<br /> Vincent Ostria
Les petits pavés
  • Le cinéma c'est comme la vie, mais c'est la vie 25 fois par seconde. On ne peut pas lutter contre le cinéma. Ça va trop vite, trop loin, même si le film est lent, il court, toi tu ne peux que rester assis et regarder.
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