Au cinéma, un 25 novembre pluvieux
Gérard Philipe n'était pas, à proprement parler, un grand acteur de cinéma. Il a été bon dans plusieurs films comme Les belles de nuit et Les grandes manœuvres (René Clair, 1952 et 1955) ou Monsieur Ripois (René Clément, 1953) et hallucinant de fantaisie, de charme et de vivacité, une fois, dans Fanfan la Tulipe (Christian Jacque, 1951). Souvent, il s'est montré mauvais comme un cochon et il serait charitable d'oublier sa désolante mais unique tentative de réaliser (Till l'espiègle, 1956). Mais l'essentiel n'est pas là.
Gérard Philipe était avant tout acteur de théâtre et encore plus "militant de la culture" : aux côtés de Jean Vilar, il a été un des plus résolus, à travers la passionnante expérience du TNP (et du Festival d'Avignon qui en a été le versant décentralisé), à promouvoir ce qu'on appellerait aujourd'hui l'élitisme pour le plus grand nombre : greffer le meilleur du théâtre dans la vie quotidienne des gens qui n'y avaient pas accès, afin de faire pousser des petites fleurs de liberté.
Cela justifie une vie d'acteur, fut-elle courte et permet de relativiser les vilaines choses écrites plus haut sur la carrière cinématographique de Gérard Philipe.
Il est mort un 25 novembre pluvieux de 1959, il y a 50 ans.
LES POTINS CINÉ DE LA SEMAINE
(Nouvelle rubrique)
13 janvier 2010 : sortie française de Invictus, le nouveau film de Clint Eastwood.
En 1994, l'élection de Nelson Mandela (Morgan Freeman) consacre la fin de l'apartheid, mais l'Afrique du Sud reste une nation profondément divisée sur le plan racial et économique. Pour unifier le pays et donner à chaque citoyen un motif de fierté, Mandela mise sur le sport, et fait cause commune avec le capitaine de la modeste équipe de rugby sud-africaine (Matt Damon). Leur pari : se présenter au Championnat du Monde de 1995.
Deux mois auparavant, le vendredi 13 novembre, Nicolas Sarkozy a promu Clint Eastwood au rang de Commandeur de la Légion d'honneur. Il a salué en lui un "un mythe, un géant", montrant ainsi l'étendue de son vocabulaire cire-pompes et le symbole de l'Amérique que la France admire. Le président a invité Clint Eastwood à le considérer comme "son deuxième président", ce dernier présentant la France comme sa "deuxième patrie." Quel con ! (info Le monde) Pour souffler, après avoir tutoyé des sommets un peu ambitieux pour lui, notre président a décoré Dany Boon pour avoir efficacement mis en œuvre la formule "travailler plus pour gagner plus" puisque le modeste ch'ti proche des gens aurait empoché avec son film 2090 années de SMIC...
Quant à Big Clint, loin du tintamarre médiatique, il fait son boulot. Il termine le tournage de Hereafter d'après un scénario original de Peter Morgan, une sorte de thriller fantastique dans lequel les vivants ne seraient pas aussi vivants qu'ils voudraient le faire croire... Au casting, à nouveau Matt Damon, et Cécile de France, quelques scènes ayant d'ailleurs été tournées à Paris cet automne.
Cela ne s'était pas produit depuis treize ans : la “commission de
censure” du CNC a procédé début octobre à la classification X d'une
œuvre cinématographique parlant de sexe. Le coupable: Histoires de Sexe(s), film “pour adulte” désormais rangé dans la catégorie porno.
Histoires de Sexe(s) serait en fait une comédie légère traitant de sexualité, inspirée du Déclin de l’empire américain.
Entre docu-fiction et cours de sexologie, ce petit film ne méritait probablement pas d’être classé X.
Sauf pour la commission du CNC à qui le scandale "Baise-moi" n'a apparemment rien appris. Le 6 octobre, elle a
fait tomber le couperet : interdiction en salles. “Histoires de Sexes avait pour ambition de s'affranchir des règles de l'industrie pour adulte, protestent les deux réalisateurs (Ovidie et Jack Tyler). Nous aspirions à sortir du ghetto, le CNC nous y a renvoyés aussi sec.” La parole est, désormais à F. Mitterand, seul à pouvoir laver l'injure (toute censure cinématographique est une injure). Info les 400 culs.
COMME UNE GROSSE ENVIE DE CINÉMA
Hadewijch
film français de Bruno Dumont (2009, 1h41)
directeur photo : Yves Cape
directeur de production : Christian Lambert (producteur de Jacques Rivette)
distributeur : Tadrart films
avec Julie Sokolowski (actrice non-professionnelle)
La foi extatique et aveugle d’Hadewijch, une novice, insupporte la mère supérieure qui la met à la porte du couvent afin qu'elle parte à la rencontre de Dieu là où il est, dans le monde réel. Dehors, Hadewijch redevient Céline, parisienne et fille de diplomate. Sa passion
amoureuse pour Dieu, sa rage et sa rencontre avec Khaled et Nassir l'entraînent, "entre grâce et folie" (dixit Télérama) sur des chemins dangereux.
Ce qui était vrai la semaine dernière pour Lucas Belvaux (Rapt) l'est également pour Bruno Dumont : quand il sort un film, c'est toujours, pour moi, LE film à voir. Quitte à passer pour janséniste (le suis-je ? je me demande) je revendique le cinéma austère et sans concession de Dumont comme une des plus riches et rigoureuses approches du cinéma contemporain. C'est vrai depuis La vie de Jésus (1997), ça ne s'est pas démenti, malgré une escapade américaine pour Twenty nine palms (l'Amérique, la source de la violence ?), le cinéma semble pour Dumont une arme blanche propre à traquer l'indicible, parfois dévoilé par des images d'une crudité qui provoque le malaise, voire le rejet. Ce cinéma pose sur un fil le charnel et le spirituel pour voir qui des deux succombera le premier. Et ce film sur la religion n'est, comme Dumont et, semble-t-il sa jeune actrice, pas un film religieux. Je cite Libé : "Céline, comme toute mystique, cherche un chemin, mais surtout un chemin
où se perdre, la bonne route était à côté d’elle, elle n’a rien vu. La
mise en scène le savait, mais comme chez Bresson (...), elle n’en a rien dit."
J'aimerais transmettre mon envie de cinéma, à la simple idée de découvrir un nouvel opus de Bruno Dumont, dont chaque film a été un élément supplémentaire dans une construction cinématographique exigeante, austère, passionnante, mais je ne trouve que des mots compliqués et des ellipses. Donc j'arrête là, sur une simple question : Hadewijch, un Fish tank à la française ?
Trois images, peut-être (cliquables) :
Parfois, je tombe amoureux d'un film que je n'ai pas vu. Promesses en attente...
Bruno Dumont s'entretient
- avec Les inrocks : CLIQUER ICI.
- avec Evene.fr : CLIQUER ICI.
Le point de vue de Pierre Assouline (La République des livres), qui écrit : " Si Robert Bresson revenait parmi nous à seule fin de tourner à
nouveau un film imprégné de l’oeuvre et de l’esprit de Georges
Bernanos, il s’appellerait Bruno Dumont." CLIQUER ICI.
Le site officiel du film : CLIQUER ICI.
DES FILMS A VOIR,
MAIS QUE JE NE VERRAI PEUT-ÊTRE PAS
Deux films pour cette rubrique.
Samson & Delilah
film australien de Warwick Thornton (2009, 1h41)
Deux jeunes aborigènes vivant leur histoire d'amour (le réalisateur insiste sur cette dimension) dans une totale misère sociale au sein d'une communauté de plus en plus réduite et miséreuse. Si Delilah se démène comme elle peut pour assurer la survie de sa grand-mère et subvenir à quelques besoins primaires, Samson se perd dans des rêveries transcendées par l'essence qu'il sniffe du matin au soir. Les paysages australiens importent peu : pour ces deux-là, il n'y a pas de panorama, juste une inexorable impasse donnant envie de baisser les bras.
Dans une interview à Libé (voir le lien plus bas), le jeune réalisateur, habituellement directeur photo, revient sur le plaisir que lui a procuré le tournage et la suite "la ferveur liée à l’histoire du film n’est pas encore éteinte. Je voulais faire ce film avant tout pour les miens, ces communautés aborigènes qui ne sont jamais perçues autrement en Australie que comme un problème. J’ai longtemps vécu à Alice Springs [au centre du pays, ndlr], et je ne voulais rien trahir de ce que j’ai vu et ce que j’ai vécu. L’une des plus intenses émotions avec ce film a été la toute première projection là où il a été tourné et le plaisir du public juste après."
Les pays "émergents" (et l'Australie en est un, s'agissant du cinéma) nous donnent à voir toujours plus de films ancrés dans une réalité sociale précaire (voire répulsive, comme le récent et lumineux Sin nombre - voir La séance du 28 octobre) et en recherche d'une forme cinématographique nouvelle, loin des strass hollywoodiens. Primé à Cannes, ce premier film aborigène ressemble à une excellente surprise.
Entretiens de Warwick Thornton avec
- Libé : CLIQUER ICI.
- Télérama : CLIQUER ICI.
Vincere
film italien de Marco Bellocchio (2009, 1h58)
scénario : Daniela Ceselli et Marco Bellocchio
directeur photo : Daniele Cipri
musique : Carlo Crivelli
production : Offside, RAI cinema
distribution : Ad Vitam
avec Giovanna Mezzogiorno et Filippo Timi, Fausto Russo Alesi
Le sujet : Isa Dalser, Madame Mussolini... On peut tomber mieux. Comme le dit Les inrocks, c'est la naissance d'une actrice, Giovanna Mezzogiorno, à qui Bellochio donne son premier grand rôle.
Je n'ai plus trop suivi la carrière de ce réalisateur qui fut un des plus radicaux du cinéma italien quand celui-ci existait et était radical. Mais quand je lis dans Télérama "Depuis quand n'avait-on reçu de plein fouet un film d'une telle
complexité, à la théâtralité exacerbée, au symbolisme de tous les
instants ? Quel autre cinéaste septuagénaire serait-il capable de
renouveler son art au point de signer une œuvre de cette ambition,
semblant renouer avec les vieilles utopies passées, du temps où le
cinéma était la « synthèse de tous les arts » - opéra, mélodrame,
peinture et théâtre d'ombres ?" Ça donne envie, quand même.
REPRISÉS, CES FILMS SONT ENCORE MEILLEURS
Mardi 24, l'Action Écoles présentait en avant première un film extrêmement rare de Franck Borzage, Désir, film de 1936. Muni d'une invitation, je suis allé, l'air un peu las, voir un Borzage. Je suis sorti aux anges, ayant vu un Lubitsch, ce qui ne m'avait pas frappé avant la séance.
Désir
(Desire)
film américain de Frank Borzage (1936, 1h29)
directeur photo : Charles Lang (qui a fait l'image de Certains l'aiment chaud, Une vierge sur canapé, Sabrina, Les sept mercenaires, La vengeance aux deux visages etc.)
musique : Frederik Hollander (Sabrina et une centaine de films dont La huitième femme de Barbe bleue avec Gary Cooper et Ange, avec la Lili Marlene, les deux de Lubitsch, mais la musique la plus célèbre d'Hollander est celle de L'ange bleu - Ich bin die fesche Lola, chantait Marlene pour Von Sternberg).
produit par Ernst Lubitsch
avec Gary Cooper et Marlene Dietrich
Frank Borzage me semble un cinéaste totalement oublié. Il a pourtant réalisé L'adieu aux armes (1932) avec Gary Cooper et Trois camarades (1938) avec Margaret Sullavan et Franchot Tone. Il a pourtant dirigé Spencer Tracy, Joan Crawford, Robert Taylor, Charles Boyer, Jean Arthur, Peter Lorre, James Stewart et tant d'autres, OK ! Tout ça ne nous rajeunit pas.
Le miracle du film, comme Emmanuel Burdeau a su le faire ressentir dans son intelligente présentation, est qu'il fut produit par Ernst Lubitsch. Et dès lors, le film change de dimension. L'intelligence du propos, l'exploitation à 100 à l'heure de l'opposition entre l'américain 100 % pur sang américain, donc foncièrement honnête, entier, un peu naïf (Gary Cooper) et, l'européenne à la finesse aristocratique, plus complexe, joueuse et charmeuse (Marlene), tout cela fait pschitt derrière les yeux du spectateur aux anges.
Pour Lubitsch (on oublie vite le nom du réalisateur formel et on admire le travail du producteur, totalement à son aise et résolument dans son univers) la société, c'est le vol, ensuite, tout est question d'élégance et de sentiment. Le scénario est incroyablement inventif, les gags se succèdent ou s'interpénètrent, le tout dans une Espagne de chansons, loin de la guerre (on est en 1936, tout de même) et de la menace franquiste. Les dialogues sont souvent éblouissants et soulignent un comique de situation étonnant et détonant.
En plus, revoir le couple Cooper-Dietrich, celui de Morocco (1930) de Joseph Von Sternberg est un bonheur.
Il faudra attendre le 30 décembre pour voir ce film pétillant à l'Action-Ecoles qui ne le présentait ce mardi qu'en avant-première.
AUCUNE RAISON DE SE DÉRANGER
POUR SI PEU
Après nous avoir réveillé avec des films comme des coups de poing qui décryptaient les sept péchés de l'Amérique du fric et des armes et dynamitaient ses croyances d'un autre âge (je pense à Roger and me et surtout le formidable Bowling for Columbine) le Coluche US nous a peu à peu irrité (le "nous" est de majesté) par la répétition inlassable des mêmes méthodes rentre-dedans et, pour tout dire, sa bombe anti-Bush (Farenheit 9/11) sortie en 2004 en pleine campagne électorale, me semble avoir malencontreusement explosé dans le camp démocrate. Si, à force de prendre les spectateurs pour des enfants rieurs ou pleurnicheurs, le film avait apporté à Bush les quelques voix qui lui manquaient, ça ne m'étonnerait pas plus que ça. La méthode Robin des Bois fait courir le risque, le succès aidant, de la facilité, de la démagogie et, pour tout dire, de ce qu'on appelle en France le bon gros poujadisme.
Cette fois, il s'en prend à Wall Street et Whashington pour une charge contre le capitalisme financier qui me semble tomber à contre courant sur une Amérique d'Obama qui a déjà bien du mal à se remettre d'aplomb et n'a pas forcément besoin d'un cours de morale à l'emporte-pièce.
Sur le sujet, je préfère relire Joseph Stiglitz ou encore revoir Le monde selon Stiglitz, ensemble d'entretiens filmés par Jacques Sarrasin pour Arte, film dans lequel le Prix Nobel d'économie tente de répondre à la question : un autre monde est-il possible ?
En découvrant mon Inrocks du jour, qui trouve le film "amusant", je note l'utilisation de l'image de Robin des Bois et du mot "populisme", là où je parle de "poujadisme". Sandrine, j'ai pas copié, je te jure !
Pourquoi se déplacer, malgré une affiche presque réussie (je ne sais quoi limite ma satisfaction) pour Une affaire d'État d'un certain Eric Valette qui, faute d'avoir beaucoup remué le marigot cinématographique franchouillard a montré, dans le passé, une dilection pour les jours de la semaine (Samedi, dimanche et aussi lundi en 1999 et Il est difficile de tuer quelqu'un, même un lundi en 2000) ? Encore un film à prétexte para-politique qui semble feuilleter le catalogue des figures imposées du polar hexagonal dans la lignée, d'après la presse, d'Yves Boisset (on a les références qu'on peut) qui était déjà un vieux cinéaste il y a 35 ans. A noter la présence au générique, et dans un des premiers rôles, de l''infatigable André Dussolier, surnommé par la profession le hardeur du prime time (il sort trois films par mois !). Compte-tenu de son âge, on s'interroge : a-t-on découvert un nouveau viagra permettant aux acteurs d'expérience de multiplier les movie actings ?
JE DÉTESTE DÉJÀ
Et parce que son hideuse affiche nous poursuit depuis déjà plusieurs mois le long des sinistres couloirs du métro parisien, surtout la nuit, je déteste vraiment cette entreprise de gros cinoche dégoulinant de gros effets électroniques en 3 D. Je ne comprends pas qu'on parle de "cinéma" pour catégoriser, par exemple, Irène d'Alain Cavalier, que j'ai vu vendredi dernier, à la fois par hasard et par bonheur, Cavalier pour qui, on le sent bien, filmer est une question de vie ou de mort et ces produits adipeux filmés pour le seul plaisir de voir pousser les dollars.
Tiens, je me rends compte que, sans le vouloir, je n'ai même pas cité le nom de ce film que je n'ai pas vu, dont je n'ai pas entendu causer (sinon un peu à la radio car IL EST OBLIGATOIRE DE SUBIR LE MATRAQUAGE PROMOTIONNEL de certains films, même si la radio en question n'en dit pas forcément beaucoup de bien - Ouah, sur Inter, y zaiment pas, normal, c'est des zintellos parisiens, faut que j'aille voir ce truc, pisque tout le monde y va, sauf ces connards d'intellos, pis y faut bien qu'ces petits cons de marmots passent le temps etc.) et en y réfléchissant, je citerai même pas le titre : pas de pub pour les daubes à partir d'un paquet de dollars assuré !
LES AFFICHES DE LA SEMAINE
les
plus
effrayantes, les plus vulgaires, les plus nouveau riche, les plus
sarkozistes, celles qui m'ont gâché les couloirs du métro ou, au
contraire, celles qui m'ont donné envie de cinéma, de poésie, de
beauté, d'acuité, d'intelligence)
Elles sont moches.
Ouais, c'est pas beau. On aurait pu nous épargner les dents dégueulasses au fond de la bouche morveuse. C'est pour ça que je publie en petit format non cliquable. Quoique, en 3 D c'est peut-être marrant ? Au fait, un truc que je comprends pas : certes, je déteste Jim Carrey qui est au comédien ce que la grippe A est à la santé, mais j'ai du mal à saisir la raison profonde de faire appel à un acteur aussi mauvais (ce n'est pas le principal), mais surtout aussi cher, alors que ce n'est pas lui qu'on voit à l'écran... Enfin, j'ai cru comprendre que c'est pas lui qu'on voit. Je m'en fous d'ailleurs, je le verrai pas, qu'il y soit ou non. Et vous, vous en pensez quoi ? Bon, vous, vous commentez pas, alors je saurai pas (sniff).
Celle-ci est bien laide aussi. Enfin, cette fausse connivence avec qui la regarde fait de cette affiche un objet frauduleux. Non, Monsieur Crâne rasé, je ne suis pas du même pays que vous, vos fantasmes ne sont pas les miens. Non, je n'ai pas envie de rire avec vous. Non, pas envie non plus de m'endormir après dix minutes de film pour être réveillé à la première morsure pyrotechnique. Change de trottoir bouse plurielle.
L'affiche qui me parle le plus. Pas laide, je ne dirais pas qu'elle est belle (à l'image de Visage). Elle dit des choses, elle en suggère, elle donne le ton (on le suppose) du film, elle est critique, voire sarcastique (le dom imbu de sa puissance mais tricoteur). Elle m'a immédiatement interpellé et donné envie d'aller au cinéma, c'est donc ce que j'appelle une bonne affiche.
D'ailleurs, vous l'aviez aussi remarquée.
FOCUS
A partir de mercredi, le Centre Pompidou et Les Inrocks poseront à cinéastes, producteurs ou critiques la question "Où va le cinéma ?" Programme, horaires et toutes les manifestations, les lieux associés, les diffusions en CLIQUANT SUR LES DEUX LOGOS CI-DESSUS (Ben oui, il faut 2 logos, c'est un peu riche...).
Invité d'honneur : Jacques Rancière.