Réalité Réalités Punition exemplaire / Si c’est pour jouer les fugitifs Moi je suis volontaire
(Modifié mardi 4 novembre)
Bashung à l'Elysée, que demander après ? Obama à la Maison Blanche ? Oui, ce genre de chose. C'était dimanche soir, 2 novembre. Ce fut à l'uni son de nos désirs : inoubliable. D'ailleurs, nous avons décidé, tous ensemble, de ne pas oublier, de ne pas nous oublier.
Dans la famille rock, je veux Le parrain. La défection de Bertrand Cantat, le fils surdoué, nous avait laissé seul(s). AB, comme l'Agriculture Biologique du rock, s'est imposé comme celui qui donne le ton. Il a lancé, il y a presque 5 ans, un never ending tour à la française. On se rappelle les fastes des débuts, avec les videos de Dominique Foerster, le groupe rock et les cordes. Puis Pleyel, le détour par la country, les échanges avec Raphaël ("Je m'souviens du monde entier quand Frédéric nous rappelle..."), avec Chloé Mons (Jackson, le souffle toujours chaud de Johnny Cash, dans le cou, qui nous pousse) et un La nuit Je mens discret et mélodieux.
Dimanche, La nuit ne mentait pas et les larmes étaient naturelles sur ce que nous avons été et ce que nous serons.
Concert électrique comme un renoncement à toute cette boursouflure qui nous éloigne du rock des origines, sous prétexte d'acculturation (de civillisation). Ferré nous tire par le bas du jean ("Un poète, ça sent des pieds"). Et si, en rappel, " Le souffle coupé, La gorge irritée, Je m'époumonais, Sans broncher", Angora, cette chanson si belle, mais qui nous dit que c'est la fin, provoque des applaudissements incompréhensibles, mais qui te prennent quand même aux tripes et à la gorge quand "S'agglutine le venin, J'crains plus la mandragore, J'crains plus mon destin, J'crains plus rien".
C'est la gorge serrée qu'on quittera ce concert qui nous a bien promenés dans la countryside de la musique, à l'horizon de la question dernière : Et toi, t'es heureux ?
Au fait, à un détour impromptu du voyage en autre part, AB nous a fait la surprise d'un "Everybody's talkin' about..." Macadam cowboy. Macadam de l'acier qui coule et de la mélancolie qui roule sur les highways de révolte et de perte de soi.
Je dédie ces paroles gravées dans nos mémoires rebelles à toute contrition, à Alain Bashung :
"Like a true nature's child
We were born, born to be wild
We can climb so high
I never wanna die
Born to be wild
Born to be wild"
Un court extrait du concert de dimanche : "Mes prisons"
Alain Bashung Dimanche à l'Elysée 02 11 2008
envoyé par dontudare
Suite des "Dimanches à l'Elysée" les :
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