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Les petits pavés
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13 février 2008

Salvador ! La jeunesse éternelle, maintenant.

Salvador1

Je n'aimais pas tout en Henri Salvador, en particulier ses penchants réactionnaires et le fait de nous avoir privé trop longtemps du crooner qui sommeillait en lui, pour des raisons commerciales, mais c'était Henri Salvador. Et le seul concert que j'ai vu de lui était un sacré bordel, un beau bordel, un très joyeux bordel jazzy. Et quand il prenait sa guitare, c'était franchement pas mal. Jobim lui aurait dit que c'est en entendant "Dans mon île" qu'il aurait eu l'idée de ralentir la samba, de l'habiller de beaux accords, de belles harmonies : Salvador parrain de la bossa nova ? Gilberto Gil confirme.

Alors voici cette chanson, mais comme il faut que les anciennes générations passent la main aux nouvelles, pour que le jazz continue, je vous la livre dans la version donnée par l'une des jeunes espoirs du jazz vocal, Sara Lazarus. Elle est accompagnée par le Biréli Lagrène Gypsy Project.

Henri savait ce que sensualité veut dire et le montre dans cette chanson.

boomp3.com

Au fait, il y a des réactions politiques qui me dégoutent, à cette mort attendue. On sent que les communiqués étaient écrits d'avance, pour ne pas être pris de court. Putain, j'en ai vraiment marre de cette hypocrisie. Une chanson douce...


Au fait, c'est peut-être pas le jour mais, mais voici des propos de CB (qui vous savez et vous savez forcément, vous n'avez pas le choix).

«A travers son site Internet, Le Nouvel Observateur a fait son entrée dans la presse people», déclare Carla Bruni-Sarkozy. Elle ajoute: «Si ce genre de sites avait existé pendant la guerre, qu'en aurait-il été des dénonciations de juifs?»

En fait si, ça a un rapport avec l'hommage à Salvador. On pourrait dire c'est toujours les meilleurs qui partent. On pourrait dire qu'il y a décidément plusieurs façon d'exercer ce métier (cet "art mineur" disait Gainsbourg) de la chanson. Henri Salvador, dont tout le bilan n'est peut-être pas sauvable, mais qui restera, avec sa couleur mal vue aujourd'hui, couleur à prendre l'avion sans avoir commandé le billet, restera une voix de la France. Bruni, je sais pas et je m'en fous.


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  • Le cinéma c'est comme la vie, mais c'est la vie 25 fois par seconde. On ne peut pas lutter contre le cinéma. Ça va trop vite, trop loin, même si le film est lent, il court, toi tu ne peux que rester assis et regarder.
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