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Les petits pavés
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23 mai 2007

La dernière caravane

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La dernière caravane (The last Wagon)
Film de Delmer Daves (1956)
avec Richard Widmark, Felicia Farr

La dernière caravane est un de ces films qui me sont chers, pour des raisons liées à l’enfance, tout comme Le pays d’où je viens de Marcel Carné.

C’est en plus un très grand film à bien des égards.

La dernière caravane relève, au sein du genre westernien, d’un sous-genre particulier : la traversée du désert. Un petit groupe de rescapés, dont chacun représente un archétype doit, à la suite d’un événement dramatique (ici une attaque meurtrière des apaches) traverser des étendues désertiques sous la conduite d’un héros, d’abord rejeté par la majorité du groupe, finalement accepté comme leader en raison de qualités humaines particulières. Cette trame, très biblique (Moïse conduisant les siens), est celle de nombreux westerns (dont Stage coach de John Ford, le premier western vraiment classique).

Ce sous-genre est très intéressant en ce qu’il nous dit du héros westernien. Car le désert est joueur, le désert est tricheur. Au sein du groupe, le héros sera celui qui aura su apprendre les règles du jeu. Ce vrai dur, qui devra également se révéler un vrai tendre avec l’héroïne (sauf James Stewart dans les westerns très noirs d’Anthony Mann comme The Naked spur) mettra à profit l’expérience d’une vie faite d’épreuves surmontées pour conduire son petit peuple (d'élus) au sein d’un infini de vallées et de crêtes d’où surgissent les pires dangers.


Le héros westernien a deux caractéristiques : c'est un homme seul (souvent contre tous ou contre les éléments) et qui traîne un passé, souvent un peu trouble, dans lequel il va puiser la force nécessaire à l'accomplissement d'un destin collectif (merci de prendre des notes).

Dans La dernière caravane, la rédemption est au bout de l'aventure pour Todd le Comanche, repris de justice, auquel Richard Widmark, habité par la passion (la haine, la compassion, l'amour) prête sa beauté sauvage et sa force rebelle. Et bien sûr l'amour de la belle et chaste Felicia Farr lui est acquis, ainsi que la reconnaissance de la communauté.

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Il n'y a pas grand chose sur cet immense acteur sur internet et le film est largement méprisé. Il y a des jours où internet ressemble au monde dans lequel on vit : plat.

Delmer Daves est l'auteur d'autres westerns classiques comme les très beaux Broken Arrow (La flêche brisée) avec James Stewart (1950), 3:10 to Yuma (3H10 pour Yuma) avec Glenn Ford et la délicieuse Felicia Farr citée plus haut et le très noir et ambigü The hanging tree (La colline des potences) avec Gary Cooper, en inquiétant médecin et la trop rare Maria Schell (1959).


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Commentaires
M
Effectivement, si vous traversez le désert, ne ratez pas la dernière caravane, l'arrêt se trouve juste devant le cabaret de la dernière chance.<br /> Toute plaisanterie mise à part, merci pour votre commentaire très encourageant.<br /> Michel
A
Pour qui aime le désert et les traversées de grands espaces, les défis et les règles du jeu, votre chronique donne envie de voir ce last wagon. <br /> Une sorte de "track" movie...<br /> <br /> A.
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  • Le cinéma c'est comme la vie, mais c'est la vie 25 fois par seconde. On ne peut pas lutter contre le cinéma. Ça va trop vite, trop loin, même si le film est lent, il court, toi tu ne peux que rester assis et regarder.
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