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Les petits pavés
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19 novembre 2006

Flags... Maintenant, j'ai vu le film

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J'ai beaucoup lu, entendu sur le film.
1) On n'y comprend rien, le montage est trop compliqué.
2) C'est un film militariste ; alors que les EU sont engagés en Irak, Eastwood aurait du être plus critique.
3) C'est un film froid, sans âme (à l'opposé de La ligne rouge de Terence Malik).

Sur le point 3) (je ne dirai aucun mal de La ligne rouge, qui n'a simplement rien à voir), simplement : vers la fin du film, beaucoup de mouchoirs en action dans la salle pour un film froid ; exceptionnellement, tout le monde est resté pour le générique de fin, pourtant assez long. Sur le fond, il est vrai que Flags est une oeuvre austère. Mais il me semble que le sujet s'y prête.

Sur le point 1), il ne faut pas confondre compliqué et complexe. C'est vrai que le cinéma hollywoodien est fabriqué aujourd'hui pour que des enfants de 7 à 8 ans comprennent tout.
C'est vrai aussi que Flags n'a pas cette complaisance et vise un public adulte. Il se développe sur trois niveaux historiques : le combat, six mois plus tard la campagne d'exploitation de la photo et aujourd'hui, l'enquête du fils d'un des protagonistes qui permet de remettre les choses à leur place. Clint passe aisément d'un niveau historique à un autre.
Par ailleurs, au début, on distingue mal les caractères (les personnages) les uns des autres, on est dans le collectif ; on est dans le combat, dans les explosions, la poussière noire, le bordel absolu. Il faut un certain temps pour passer du collectif à l'individuel, sachant que le film nous mène d'un nombre inconsidéré de GI's qui érigent des drapeaux à un nombre réduit de héros ou de faux héros. Et enfin (en fin) le film s'attarde sur chaque individu.
Cette dramaturgie parfaite nous conduit du collectif irrationnel (la folie guerrière) à l'individu au bout de lui-même (au bout de sa vie). Tout cela est complexe et c'est l'honneur d'Eastwood d'essayer de donner un sens à la complexité, plutôt, comme à peu près tous les autres cinéastes et producteurs, de flatter la paresse supposée du grand public en livrant à la manière industrielle une vision simpliste des gens et des événements.

Sur le point 2), il me semble simplement que les personnes qui ont perçu un point de vue militariste dans Flags n'ont, tout bonnement, rien compris au film, ni au militarisme, ni à l'antimilitarisme. Un ventre ouvert est un ventre ouvert. L'exploitation à des fins politiques et financières de faits de guerre n'est que l'exploitation à des fins politiques et financières de faits de guerre et la montrer n'est pas particulièrement militariste.

Mais il me faut parler du fond.

(la suite à une autre fois)

Note de relecture : je n'ai pas pris le temps de traiter le film au fond ; j'y reviendrai à l'occasion de Letters from Iwo Jima.


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  • Le cinéma c'est comme la vie, mais c'est la vie 25 fois par seconde. On ne peut pas lutter contre le cinéma. Ça va trop vite, trop loin, même si le film est lent, il court, toi tu ne peux que rester assis et regarder.
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